Saint Brieuc des Iffs vient de l’évêque breton Saint-Brieuc (Ve siècle – béatifié pour avoir soumis des loups), et des ifs, arbres centenaires situés autour de l’église.
La paroisse de Saint-Brieuc (-des-Iffs), mentionnée dès le XIe siècle et appartenant au début du XIIe siècle à l’Abbaye de Saint-Melaine de Rennes, s’unit à celle des Iffs au milieu du XIIIe siècle et le reste jusqu’en 1629.
En 1262, Jean de Longaulnay fut pourvu de ces deux paroisses. Quant à savoir si Saint-Brieuc conserva ses droits de paroisse après cette union, il est difficile de l’affirmer. Ce qui est certain, c’est qu’on ne connaît aucun recteur de Saint-Brieuc distinct de ceux des Iffs. Ce n »est qu’aux siècles derniers que Saint-Brieuc était considéré comme une trève des Iffs. Ce curé de Saint-Brieuc habitait un presbytère qui fut reconstruit en 1723. Saint-Brieuc fut séparé des Iffs dès 1803 et érigé dès lors en paroisse ; mais le traitement du recteur fut supprimé en 1814 et la paroisse ne fut officiellement rétablie que le 11 février 1820 par ordonnance royale (Pouillé de Rennes).
Le 16 août 1718, Marguerite, Julienne et Anne Amisse (3 soeurs) fondèrent une école de filles à Saint-Brieuc-des-Iffs. L’école des garçons est mentionnée à partir de 1739. L’école fut fermée en 1970.
La seconde guerre Mondiale
La commune a été marquée par la seconde guerre mondiale. Jean Nobilet (1888-1944) était un défenseur de la classe paysanne. En 1943, il rejoint le réseau résistant « Buckmaster ». Il accueille chez lui un officier anglais parachuté à Martigné-Ferchaud. Il organise le parachutage de 3 tonnes d’armes sur les terres de la Talmachère à Saint-Brieuc-des-Iffs. Mais la Gestapo intervient et arrête Jean Nobilet, son frère Albert, ses fils Mary et Jean, deux ouvriers agricoles, Eugène Charpentier et Henri Levey, l’officier anglais et son adjoint. Ils sont emprisonnés à Rennes avant d’être déportés au camp de Mautthausen en avril 1944. Jean Nobilet y meurt le 18 juillet 1944. Seul son fils Jean reviendra de la déportation. A titre posthume, Jean Nobilet recevra la légion d’honneur.
Le monument, au chevet de l’église, inauguré en octobre 1945 par le ministre Pierre-Henri Teitgen, rappelle le sacrifice de Jean Nobilet et de ses compagnons.